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De la Préhistoire à l’antiquité

Banassac est un lieu habité depuis le néolithique à en juger par les traces découvertes dans et autour du village actuel notamment au Champ del Mas, langue de terre entre les trois cours d’eau : le Lot, l’Urugne et le St Saturnin.

On peut encore voir quelques vestiges de cette période :

  • Des zones empierrées découvertes avec quelques outils en silex (perçoirs, flèches, grattoirs) qui témoignent de la présence d’individus vivant de façon sédentaire de culture et d’élevage à l’époque du Chasséen méridional, IV° millénaire av JC . Une reconstitution est présentée au musée.
Le dolmen de la Galline

 

Le dolmen de la Galline près du hameau de Grèzes du III°millénaire av JC était une sépulture collective.

 

 

Le clapio près de Toutes Aures

 

 

 

 

Le clapio près de Toutes Aures était un lieu d’habitat préhistorique situé à l’aplomb d’une falaise. Des murs épais et hauts permettaient de mettre en sécurité les hommes et les biens dans un cap barré.

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La Période Gallo-Romaine

Propriété du Service Régional d’Archéologie

D’origine gallo-romaine, Banassac était à cette époque un important centre de fabrication de céramiques sigillées.

Cette production sera effective du Ier siècle jusqu’aux grandes invasions barbares qui ravageront le Gévaudan au IIIe siècle.

Les ateliers de poteries étaient situés sur les rives de l’Urugne. Leur implantation est facilitée par la présence sur place d’une argile de bonne qualité, la proximité d’un cours d’eau, du bois de chauffe pour les fours et le voisinage d’un axe de communication reliant Millau à Javols.

Marque d’un potier de Banassac « SUARAD M »

L’activité était intense, une trentaine de potiers ont été recensés dont certains venaient de la Graufesenque. L’originalité de leur travail est due à la fabrication de vases à décors avec inscriptions (Remis félicier, veni ad me amica…). Ces poteries ont été largement diffusées jusqu’aux frontières de l’empire romain (Europe de l’Est, Moyen Orient, Pompéi…)

Plusieurs pièces de ces différentes époques sont exposées au musée de Banassac:

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L’époque mérovingienne

Banassac est à nouveau célèbre au Moyen Age grâce à ses ateliers monétaires qui en font un des centres les plus actifs du Gévaudan aux VIe et VIIe siècle.

Elle fut la ville où l’on frappa le plus grand nombre de monnaies d’or, sous et triens ; certaines frappées aux effigies de Childebert II ou Charibert II rois d’Aquitaine et d’Austrasie.
Le dixième des monnaies conservées de cette époque a été fabriqué à Banassac.

Ces monnaies sont classées en 6 groupes qui sont détaillés au musée en fonction de leur époque et de leur matière.
 
Premier groupe: Les gravures imitent les effigies des empereurs de Byzance avec au revers la mention du pays « GABALOR » (pays des Gabales. Ces monnaies voient aussi apparaître un curieux « monogramme » composé des lettres BANACIACVS  (BANASSAC).
Deuxième groupe: Le calice apparaît sur les monnaies du Gévaudan.
Troisième groupe: Pour garantir la pureté de l’or de ces monnaies, les graveurs y apposent leurs nom. Le plus célèbre fut « Elafius« .
Quatrième groupe: D’autres monétaires: Le franc Leudégisèle et Maximinus 4eme groupe p
Cinquième groupe: Par les hasards qui font la petite histoire cette monnaie est revenue en Lozère où elle ce trouve dans une collection privée et même mieux, elle est presque revenue sur son lieu de naissance !
Sixième groupe: pour pallier au manque d’or, les ateliers Mérovingiens vont se résoudre à frapper des monnaies d’argent et même de bronze.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le monastère de St Martin de Banassac fut fondé à l’époque mérovingienne V et VI siècles. Il était situé un peu à l’écart de la cité pour la paix monastique au lieu de Canonica qui donna naissance à la Canourgue.

Sous les carolingiens

Le Gévaudan était partagé en 9 vigueries (juridiction administrative médiévale) administrées par un comte assisté d’un vicomte représentant l’autorité des premiers rois. La plus importante du pays gabale fut Banassac, qui en l’An 1058 reçut la qualité de Pagus : Pagus Bannecensis.
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Le moyen âge

Au moyen âge, Canilhac était le siège de l’une des baronnies du Gévaudan. Elle était située au Sud du département et possédait tout ou partie de la région de la Canourgue, Banassac, St Germain du Teil, Les Salces, Les Hermaux et St Laurent d’Olt.

 

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Autres faits historiques

 

Maison du Commandeur

Les chevaliers de Malte 

Puech Banassac était une seigneurie foncière aux mains des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem rattachée à ST Gilles du Gard  durant cinq siècles. Le château était situé à l’emplacement de l’Intermarché actuel et la rue du Coulas était le chemin y conduisant. Le château fût démoli au début du 20ème siècle, mais on trouve encore des traces de l’occupation des Hospitaliers

 La maison du commandeur se trouve dans la rue de la Croix de la Mission. Et les croix de Malte, bornes fichées en terre ou gravées sur des rochers. Ces dernières délimitaient la partie des terres de la seigneurie qui n’était pas lotie entre les paysans mais qui était cultivée au profit direct du seigneur, ici le commandeur.

Le commandeur était un seigneur foncier, justicier et spirituel : il nommait le représentant de l’église, levait les impôts en nature, monnaies ou servitudes (corvées, tour de garde…).

 

Les guerres de religion :

Durant cette période très troublée, qui s’est étendue du XVIe au XVIIIe siècle,  la région ne fut pas épargnée et en 1584 le service religieux est suspendu dans la paroisse de Banassac pour cause « volerie, meurtres, emprisonnements des ecclésiastiques… aucun ne demeure en son édifice ».

 

La grande peste de 1721 :

Cette maladie très contagieuse s’est déclarée en Gévaudan en 1720 et débuta dans notre région en 1721 à partir de Corréjac. En 1722, le chirurgien Gensoul et son épouse Marie Leynadier de Capelade soignèrent les malades de la région dans le château de Puech Banassac. Le nombre de victimes de la peste sur la commune n’est pas certain : selon Louvreleul, historien, il aurait été de 212 morts alors que le curé de la paroisse n’enregistra que 88 décès dus à cette contagion.

 

La révolution :

Barthélémy Cavalier, curé de Banassac, ne prêtera pas serment et considéré comme prêtre réfractaire il sera obligé de se cacher parfois pour échapper à la maréchaussée. Il était bien protégé par la population du village ou celle des alentours qui faisait appel à lui pour des sacrements qu’il donna pour certains, caché dans une grotte.

 

Bibliographie :

  • Banassac au cours des siècles – Christiane Huguies
  • Ce tant rude Gévaudan – Félix Buffière
  • La Canourgue – Félix Buffière
  • Dictionnaire des noms de lieux Lozère –  Archives et Culture